Audience des médias / Etudes et recherches sur les médias / Digital
Nouveaux rythmes, comportements inédits
Le confinement qui a officiellement débuté le 17 mars a marqué une explosion du temps passé sur les écrans. A l’image de la DEI TV, les usages internet ont battu des records en accélérant la digitalisation de notre vie quotidienne. Au pic du confinement, chaque Français a passé en moyenne 3 heures par jour à surfer, soit près d’une heure de plus qu’en 2019.
Accompagnant les brusques changements de la vie quotidienne (télétravail, chômage, enseignement à distance), un véritable décalage horaire de notre vie numérique s’est mis en place pendant la période de confinement. Les courbes d’audience minute à minute montrent des premières connexions plus tardives, une modification de la pause méridienne et un surf se prolongeant plus tard dans la nuit. Cet effet est particulièrement accentué chez les populations jeunes.
Avec ces connexions tout au long de la journée, la distanciation aura été plus physique que sociale. 36% de notre temps passé en ligne a été consacrée aux réseaux sociaux et messageries. De nouveaux acteurs se sont durablement installés (Tik, Tok, Discord…) sans toutefois affecter la position des leaders (Facebook, Instagram, Snapchat, Whatsapp…). De nouveaux open-space ou salles de réunion se sont ouverts grâce aux outils de visio-conférence (Teams, Skype, Jitsi…), et nos after-works se sont prolongés en ligne sur Houseparty ou Zoom.
L’information a joué un rôle particulièrement fort ; les internautes ont plébiscité les marques médias, et plus spécifiquement l’information locale sur les sites de presse régionale ou encore celui du réseau France Bleu au plus proche de leur quotidien.
Enfin, si internet a joué tout son rôle pour maintenir la connexion avec les services essentiels comme l’éducation et la santé, le temps disponible à la maison engendré par le confinement a également permis aux Français de se (re)mettre à bricoler ou cuisiner, tout en privilégiant de nouvelles formes de consommation plus éco-responsables. Des sites spécialisés émergent, créant ainsi de nouveaux espaces d’échanges pour renouer le dialogue entre les marques et les citoyens.
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