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Publié le 31 oct. 2013

En quoi les nouvelles technologies changent-elles l’organisation des entreprises ?


17 octobre 2013


Sur le thème : « Processus et entreprise 2.0″
Yves Caseau (Directeur Général Adjoint, Bouygues Telecom)



  • La réaction à l’encombrement des communications dans l’entreprise est de comprimer les messages ; cela conduit à faire prendre de mauvaises décisions par les mauvaises personnes, éloignées du terrain. On n’est plus capable, dans un monde complexe, de jouer avec des résumés.

  • Collaborer, ce n’est pas partager ce qu’on sait, mais partager ce qu’on ne sait pas.

  • Communiquer par un réseau de communautés demande un adressage dynamique et adaptatif afin de parler aux bonnes personnes, celles qu’on ne connaît pas.

  • Rien ne sert d’avoir les tuyaux si l’on ne sait pas gérer les robinets.

  • Dans le taylorisme, on achetait des hommes / jour, aujourd’hui, on n’achète plus des individus mais des compétences et un travail collaboré.

Sur le thème : « En route vers la nextentreprise, réussir sa transformation 2.0 »
Richard Collin (Président, Nextmodernity)



  • Le monde est devenu une grande conversation, le monde est devenu le web.

  • On passe de l’économie de propriété à l’économie d’usage. « Michelin vend 120 000 km. »
    Souvent, les individus lancent des communautés comme des renforcements de leurs silos.

  • Le premier obstacle est la culture d’entreprise, le facteur lent aujourd’hui est l’humain.

  • Est-ce qu’on calcule le ROI des toilettes à l’étage ? Non, on en a besoin.

  • La différence entre participation et collaboration, c’est comme les œufs au bacon, la poule participe mais le cochon collabore, il faut des cochons pas des poules.

Nicolas Rolland (Learning & Digital Transformation, Danone)



  • Les individus pensent qu’en créant des communautés, elles vont s’animer toutes seules, celles qu’on a laissé s’organiser n’ont marché qu’un ou quelques mois.

  • On a besoin d’éduquer sur ces nouvelles méthodes de travail, ce n’est pas la même chose que d’échanger ses photos sur Facebook.

 


Sur le thème : « Pour que les TIC ne deviennent pas des TOC »
Céline Butin (Directrice de la Communication et des Relations institutionnelles, Institut de Médecine Environnementale)



  • Il faut être capable de faire la différence entre addictif et passionné.

  • Chez l’homme comme chez le singe on apprend mieux des échecs. Or, dans l’éducation qu’on reçoit ou la formation qu’on a, on met trop souvent le bon exemple au tableau. Cela inhibe nos capacités d’innovation et diminue nos capacités d’apprendre. Il faudrait faire venir l’élève le plus moyen pour que dans cette proposition un peu bancale, chacun sur un mode collaboratif puisse apporter son écot.

Sur le thème : « La diffusion des nouvelles technologies dans l’entreprise : les résistants ne sont pas ceux qu’on croit… »
Raphaël Berger (Directeur du Département Média & Numérique, IFOP)



  • Contrairement aux idées reçues, ceux qui n’ont pas la posture la plus enthousiaste vis-à-vis des nouvelles technologies dans l’entreprise ne sont pas les plus âgés ou les plus éloignés des nouvelles technologies.

  • Lorsque nous avons interrogé les salariés, en focus groupe, sur le meilleur outil que l’entreprise avait mis en place, ils ont répondu : « Aucun ».  Leur Intranet de l’entreprise, c’était Facebook !


Laurent Stencel (Directeur Général, Moon’sFactory)



  • Une entreprise n’a pas une histoire à raconter, une réalité à révéler et à faire vivre, cela passe par des contenus. Il ne s’agit pas de mettre en place des tuyaux, mais de laisser la possibilité aux individus d’échanger des contenus.

  • La technologie n’est qu’un révélateur. L’entreprise n’est pas en dehors de la société. Nous sommes dans une société de défiance, où les jeunes ont vu leurs parents, qui avaient « bossé » toute leur vie, se faire virer. Il est difficile de leur demander de s’investir et de partager un contenu entre collègues dans l’entreprise.

Sur le thème : « L’entreprise et les nouvelles générations : Y et déjà Z »
Patrick Lemattre (Professeur Émérite, HEC)



  • Les Z sont des digital natives, les générations précédentes ont appris petit à petit.  Moi, j’ai été éduqué dans une suite logique : une cause, un effet et je défile la solution. Eux, ont une approche de la technologie par essai et par erreur. Est-ce que cela entraînera, à terme, des connexions neuronales différentes ?

  • La génération Z, ce sont des créateurs  de monde, des « démiurges » au sens de Platon.
    Le concept de génération est en train  de mourir sous nos yeux, au profit d’un phénomène de vague  qui arrive tous les cinq ou six ans et la houle qui crée la vague, c’est la technologie. Avant, il y avait de grands marqueurs – mai 68, le choc pétrolier… -, aujourd’hui, nous avons les chocs technologiques.

  • Le jeune baigne aujourd’hui dans la philosophie du don réciproque. Quand, en entreprise, il est confronté à un problème, il n’hésite pas à activer ses réseaux et à partager. Il peut être facile pour les entreprises concurrentes de repérer les sujets abordés. Quid de la confidentialité ?

  • L’entreprise c’est : du solide (l’investissement), du liquide (les actifs circulants) et du gazeux  (les valeurs, les comportements de base, les tabous). On ne peut pas laisser les « baby boomers » partir sans transmettre. Avant, on s’engageait dans une entreprise. Aujourd’hui, on achète une séquence, pas tout le film. Or, une entreprise c’est un petit peu d’appartenance.

Sur le thème : « Des communautés pour renforcer l’intelligence collective »
Louis-Pierre Guillaume, (Knowledge Management Officer, Schneider Electric)



  • La communauté est une affaire d’animation et  d’empathie. Il faut que celui qui anime puisse disposer de 10 à 20 % de son temps pour le faire et que sa hiérarchie l’accepte.
    Les facteurs qui impactent sont les mêmes que ceux qui comptent quand on propose une nouvelle communication : un lancement, un sponsor connu et un noyau dur impliqué et actif.

  • On a un mal fou à récupérer des témoignages, des histoires à célébrer (illustrant comment les communautés encourageant la collaboration entre les pays et le business ont apporté de la valeur ajoutée à nos clients et augmenté l’engagement de nos collaborateurs). Souvent, les individus ne se rendent pas compte qu’ils ont une histoire sous les yeux et, si les managers n’ont que 5 % de leur temps pour animer leur communauté, ils ne prennent pas le temps d’aller chercher les histoires.

  • Forcer les individus à faire des like ou des post parce que c’est un KPi’s pour les personnes de la communication est débile. On ne force pas les individus à faire des choses, on recherche l’adhésion et l’engagement, c’est eux qui viennent nous voir.

Sur le thème : « Intégration et circulation des données dans un grand groupe »
Antoine Denoix (co-Fondateur et Program Manager, Fifty-Five)



  • Un internaute laisse une trace, c’est un vrai gisement pour les entreprises, pour faire un marketing direct plus intelligent. Par exemple, lorsque quelqu’un regarde une FAQ pour résiliation, il faut que je puisse le repérer pour lui envoyer un email avec une réduction, une promotion…

  • Trouver le bon reporting : le digital casse tout, d’où le souci des annonceurs d’avoir des données qui tiennent la route et restent pérennes dans le temps.

Sur le thème : « Le concept de « Front End Digitalization »
Pascal Gaussen (Directeur Smarter Commerce et Transformation Digitale, IBM)



  • Nous générons en deux jours autant d’informations que nous en avons générées de l’aube de l’humanité à 2003. Cela comprend 1 milliard de tweets tous les 3 jours.

  • D’ici à 2015, il y aura 50 milliards de devices intelligents connectés qui vont recevoir et envoyer de l’information.

  • L’information n’est pas qu’un problème de volume, comptent aussi la vélocité, la variété, la véracité.

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